Pour Pascal Limousin, l’école est finie. Après de longues années au service de l’EDM au côté des enfants, il va prendre sa retraite. Retour sur son parcours et ses impressions.
Dès 9 ans, son intérêt pour la musique l’oriente vers la guitare classique dont il suivra des cours en région parisienne. Son goût pour les instruments à cordes pincées ne le quittera jamais.
C’est à 18 ans avec les concerts variété/jazz des samedis soir qu’il se forge une solide expérience musicale. Pour professionnaliser sa démarche, Pascal entame diverses formations : pédagogie dite « active » à Paris et musicale à Angoulême (classe de jazz).
Bientôt l’association ADDM* Charente fait appel à lui pour des cours de formation musicale, de guitare et d’intervention dans les écoles. Il consolide par la suite son parcours professionnel en passant un DUMI** à l’université de Poitiers.
Après une année passée en Guyane au conservatoire de Cayenne, Pascal revient en terre charentaise en 1996, année de naissance de l’EDM.
Aujourd’hui, il est temps pour lui de terminer cet opus qui fut, en quelque sorte, le point d’orgue de sa vie. Merci Pascal !
Quels sont tes meilleurs souvenirs à l'EDM ?
P.M : Mes souvenirs les plus marquants sont liés à des projets avec les enfants au cours desquels j’ai rencontré des personnalités artistiques comme : Pierre Perret aux Arènes des Bouchauds à Rouillac, Mannick et Michèle Bernard dans le cadre des enfants de la Z'ique au théâtre d'Angoulême, Charle Kely et Rajiery dans le cadre des Musiques métisses...
J’ai récemment expérimenté avec Michel Mathé, professeur d'accordéon, un projet à Champagne Mouton, où l'on a réuni des enfants des classes de FM pour former des "Orchestrions".
Pour toi enseigner la musique, c’est quoi ?
P.M : Enseigner la musique fût, avant toute chose, une passion et une école de la vie. Être polyvalent sans s'enfermer dans un style, être libre tout en respectant les programmes et l’avis des collègues, mettre l'enfant au centre des préoccupations pédagogiques sans se faire engloutir par les contraintes administratives, mettre ses problèmes personnels aux vestiaires avant de rentrer en classe, toutes ces prérogatives restaient un défi que j'ai essayé de dominer pour durer dans ce métier.
Un mot pour la fin ?
P.M : Maurice Martenot disait : « On n'enseigne pas ce que l'on sait mais ce que l'on est » et il me semble que les enfants ont été de beaux miroirs...
Je les remercie ainsi que ce siècle qui m'a permis de réaliser ce beau métier.
*Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant
** Association pour un Développement Départemental de la Musique